Syoux, la ponette qui murmurait à l'oreille des grands marginaux !
- 6 jours restants
- 8 000 € requis
- Projet boosté
- 69 Contributeurs
- 8 380 € déjà collectés
Paliers de financement
Palier 1
C'est super ! L'action de maraude équine mensuelle peut être assurée pour toute l'année, et la ponette va prendre des kilos à force de manger trop de carottes. Elle est déjà en surpoids, mais on est body positive. Et puis d'ailleurs, ce serait l'occasion de lui trouver un copain : et oui, OMEGA souhaiterait acquérir un nouveau poney ou petit cheval, dédié aux usagers.
Palier 2
Vous nous donnez la force d'innover et c'est merveilleux ! Ce sont des activités autour du cheval qui vont pouvoir être développées directement aux écuries, des moments très précieux pour notre public. On espère qu'ils ne monteront pas mieux à cheval que nous, ce serait vexant.
Palier 3
Là, on dépasse tout ce qu'on imaginait, c'est gargantuesque. C'est une formation d'équithérapie qui va pouvoir être partiellement financée, nous permettant d'aller toujours plus loin dans la qualité de notre accompagnement ! Après ça, on saura parler le poney.
Le projet
Amener un cheval (enfin, une grosse ponette, désolé Syoux) dans la rue, une idée de hippie? Peut-être. Une avancée innovante dans l’accompagnement du public SDF et marginalisé ? Sans aucun doute.
Chaque jour, l’équipe de veille sociale de l’association OMEGA va au devant des grands marginaux sur les 38 communes de Grand Angoulême (on peut d’ailleurs vous conseiller les meilleurs squats de l’agglomération si besoin), dans le but de créer du lien avec ces personnes et de les accompagner vers le soin et le suivi social.
Chaque soir, les mêmes médiateurs maraudent et rencontrent plus de dix personnes sans-abri pour répondre aux besoins de première nécessité.
Le plus compliqué, dans tout ça, c’est d’avoir un vrai lien de confiance avec les usagers de la rue, les marginaux, les zonards, les isolés. C’est là qu’intervient Syoux, une indienne dans la ville.
Syoux, c’est notre ponette pie (vous regarderez sur Internet ce que ça veut dire) de 18 ans. Une fois par mois depuis février 2024, elle nous accompagne en soirée dans le centre-ville d’Angoulême pour aller apporter un peu de sa douceur à un public en souffrance, et le résultat nous impressionne. Quand elle fait résonner ses sabots sur les pavés, c’est plus de personnes rencontrées, certaines qui ne nous sollicitent jamais. Ce sont des échanges fluidifiés, facilités par sa présence, un apaisement des personnes et de l’espace public instantané.
Mais pourquoi ? Laissez-nous vous sortir notre science :
On dit du cheval qu’il est « miroir des émotions ». Il prend, sans jamais juger, accepte la personne dans son état. Il nous aide à identifier ce qu’on ressent et à le gérer, parce que la bêbête de 500 kilos, on a envie qu’elle soit calme elle aussi. Savoir la grattouiller, la promener en main, c’est se rendre compte qu’on est capable de bien des choses, capable de prendre soin des autres, et peut-être de soi-même.
Pour vous dire, Syoux a tellement conquis les cœurs qu’un jour, un jeune de la rue s’est carrément présenté en costume pour ses beaux yeux. Et là, figurez-vous qu’on était très contents.
Aujourd’hui, ce qui était initialement une expérimentation a montré son importance dans nos actions. Le projet, après un arrêt cet été, c’est de pérenniser les maraudes avec notre nouvelle médiatrice une fois par mois, et ce sur toute l’année. Et, au vu de ce qu’on constate lors de ses venues, on voudrait aller plus loin :
L’équipe imagine développer des activités directement aux écuries. Soin au cheval, premier cours d’équitation, aide au nourrissage ou à l’entretien des clôtures, tout est bon pour favoriser l’estime de soi, le travail sur les émotions ou sur les consommations.
Dans le scénario rêvé, l’idée, c’est aussi de former l’équipe pluridisciplinaire que nous sommes en équithérapie pour devenir des professionnels de l’accompagnement par le cheval et, qui sait, élargir notre action auprès d’autres publics ? Et en général, tout ce qui inclut « cheval » dedans, ça coûte très cher. Mais ça, on vous l’explique mieux plus bas (quand on vous demande des sous) !
Le porteur de projet
OMEGA, c’est une association de médiation sociale qui intervient sur tout Grand Angoulême depuis 1998.
Chaque jour, notre équipe de 40 médiateurs (41 si on compte Syoux, 51 si on prend en compte le fait qu’elle pèse 500 kilos) agit en proximité auprès de publics en difficulté dans une démarche d’aller-vers afin de créer et recréer du lien social et d’accompagner les personnes dans l’accès aux droits et au soin.
Dans ce joli projet porté par l’association, c’est aux personnes sans domicile fixe et marginalisées que l’on s’intéresse. Et ça, c’est parce que cette idée, elle vient d’une part de Lucie CALOU, médiatrice dans le service de veille sociale.
Lucie, c’est avant tout une amoureuse des chevaux, et depuis qu’elle a quatre ans et qu’elle a regardé le dessin animé « Spirit, l’étalon des plaines » pour la première fois.
Elle a intégré en juin 2022 l’association OMEGA. Avec toujours dans la tête l’idée de se former en équithérapie, elle a un jour, en entretien de fin d’année, dit à son directeur Cédric JEGOU :
« Dis, on ramènerait pas un poney dans la rue par hasard ? » Et vous connaissez la suite.
L’animal, dans tout ça, c’est Marie PESI qui l’amène. Monitrice d’équitation de formation (elle s’intéresse sûrement plus à la crinière de ses poneys qu’à ses propres cheveux), elle exerce également dans le milieu du spectacle équestre et dans celui de la médiation par le cheval.
Elle est déjà connue pour ses interventions dans les EHPAD avec Syoux, sa partenaire de toujours.
Aujourd'hui, elle s'installe dans sa propre structure pour vivre et faire vivre son rêve : l’équithérapie, la randonnée équestre, le trec, et faire la sieste dans la paille.
Elle se forme aujourd’hui à la médiation sociale comme chaque salarié de l’association afin de devenir une pro des maraudes à part entière !
« Donnez moi des Syoux <3 »
À quoi servira votre financement ?
Comme on vous l'expliquait un peu plus haut si vous suivez, le projet d'OMEGA se décline sur trois axes :
- Pérenniser les maraudes déjà lancées depuis février 2024 ;
- Développer des activités aux écuries, directement chez Marie ;
- Nous former, elle et moi, à l'équithérapie, pour devenir de vraies professionnelles dans notre secteur et savoir murmurer à l'oreille des précaires comme personne.
On vous détaille un peu plus le contenu des trois paliers :
Une ponette dans la rue
Depuis six mois déjà, Marie intervient bénévolement et nous donne de son temps, à nous et aux usagers de la rue. Aujourd’hui, il est nécessaire pour nous de pouvoir pérénniser ce temps de maraude à hauteur d'une fois par mois, toute l'année, et donc de financer cette intervention. Et de pouvoir assurer le budget carotte, fondamental.
En effet, chaque venue de Marie représente 4h de travail, sur lesquelles elle doit assurer le transport de Syoux (et donc des frais d’essence), son alimentation, un budget carotte (on ne plaisantait pas), et surtout sa présence sur l’espace public avec nous. Ce sont les frais de fonctionnement.
Et parce que notre ponette star prend de l'âge, OMEGA souhaiterait utiliser les 2500 euros d'abondement de la région pour acquérir un nouvel animal, qui appartiendrait donc à l'association et qui pourrait partager cette mission riche en émotions avec Syoux. C'est l'investissement amortissable. Hébergé dans la structure de Marie, ce nouvel équipier serait symbole de notre action et pourrait grandir auprès de nos usagers. Son prénom? OMEGA. Original, on sait.
Des personnes marginalisées aux écuries
Ce qui serait super et qui nous permettrait de vraiment parler d’accompagnement par le cheval, c’est de pouvoir organiser des activités aux écuries, chez Marie. Là où la maraude est un moment en groupe, on parlerait ici d’instants privilégiés passés avec un usager en particulier, pendant lequel la personne serait mise au centre. Il nous faudrait donc ici de nouveau rémunérer Marie :
Cours d’équitation, balades à cheval, activités de soins à l’équidé, encadrement sur des temps d’aide au nourrissage, à l’entretien des structures… Une organisation plus conséquente donc !
Des professionnelles super professionnelles
Pour accompagner au mieux le public SDF et marginalisé ou tout autre public en difficulté par le cheval, un diplôme est nécessaire : celui d’équithérapeute, visé par Marie et Lucie pour qu'OMEGA puisse développer cette activité en Charente (et qui sait, peut-être ailleurs).
On vous la fait courte, une formation représente un coût important. Alors non, on ne va pas vous demander de nous les financer intégralement (si vous en avez envie ne vous privez surtout pas), mais chaque contribution sera la bienvenue.
Pourquoi nous choisir?
Pourquoi nous financer ? Pour l’amour de la jolie crinière de Syoux. Non, plus sérieusement.
Nous soutenir dans ce projet, c'est valoriser une démarche de proximité, qui vise des publics trop souvent invisibilisés : c’est soutenir les personnes que vous croisez tous les jours en faisant vos courses, en vous baladant en centre-ville, qui sont de passage ou qui font partie du paysage de votre commune depuis des années. C’est donner une aide concrète à ceux à qui vous souriez parfois dans la rue, sans jamais trop oser les approcher.
Le constat est partout le même : l’accompagnement du public SDF est semé d’embûches ! Ce public qui nous donne beaucoup, qui parfois se livre à nous sans filtres, qui nous fait rire aussi (un jour, on écrira un bouquin avec leurs répliques cultes, et croyez-nous , elles sont nombreuses), a aussi beaucoup de freins, liés aux épreuves vécues : addictions, manque de confiance en soi, en l’autre et en l’institution, souffrance psychologique, problèmes de santé… Et puis, pour vous étaler un peu nos connaissances (on vous épargne les graphiques), c’est aussi un public qui change.
Avec de plus en plus de femmes et de jeunes de moins de 25 ans à la rue, mais aussi des personnes souffrant de troubles psys voire en situation de handicap mental, il est nécessaire de faire évoluer nos pratiques et d’innover ! Nous soutenir dans ce projet, c’est aussi ça : encourager l’innovation sociale.
Mais à part ça, la crinière de Syoux, c’était aussi un super argument.